Em arquivo anexo a tradução e o texto original em francês, em formato PDF, que o grande poeta francês fixo sobre o seu imortal poema. O texto foi elaborado para servir de prefácio ao Ensaio Explicativo do Cemitério Marinho, do professor G. Cohen.
entre as úmidas névoas dos seus dous olhos quedos;
Percorrer a modo as suas curvas multiformes,
subir à vertente dos seus joelhos enormes,
e às vezes, no verão, de malefícios cheios,
Obrigam-lhe a deitar-se, sobre uma campa estranha
dormir languidamente à sombra dos seus seios,
dormir como uma aldeia ao pé duma montanha
XIX
LA GÉANTE
Segundo a edição. Poulet-Malassis et de Broise, 1857 (pp. 50-51).
Du temps que la Nature en sa verve puissante Concevait chaque jour des enfants monstrueux, J’eusse aimé vivre auprès d’une jeune géante, Comme aux pieds d’une reine un chat voluptueux.
J’eusse aimé voir son corps fleurir avec son âme Et grandir librement dans ses terribles jeux, Deviner si son cœur couve une sombre flamme Aux humides brouillards qui nagent dans ses yeux,
Parcourir à loisir ses magnifiques formes, Ramper sur le versant de ses genoux énormes, Et parfois en été, quand les soleils malsains,
Lasse, la font s’étendre à travers la campagne, Dormir nonchalamment à l’ombre de ses seins, Comme un hameau paisible au pied d’une montagne.
Segundo a edição: Poulet-Malassis et de Broise, 1861 (pp. 36-37).
Homme libre, toujours tu chériras la mer ! La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme Dans le déroulement infini de sa lame, Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.
Tu te plais à plonger au sein de ton image ; Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton cœur Se distrait quelquefois de sa propre rumeur Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.
Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets : Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes ; Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes, Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !
Et cependant voilà des siècles innombrables Que vous vous combattez sans pitié ni remord, Tellement vous aimez le carnage et la mort, Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !
junto ao pérfido esposo, que foi o seu amante outrora,
parecia pedir um sorriso, o final tributo,
onde brilhasse a ternura duma primeira hora.
Teso, um gigante de pedra, a barca gobernada
ao timão, de arnês, ia sulcando a água escura,
mas o tranquilo herói, se apoiando na sua espada
sem dignar-se olhar mais nada, só via a singradura.
XV
DON JUAN AUX ENFERS
Segundo a edição: Poulet-Malassis et de Broise, 1861 (pp. 38-39).
Quand Don Juan descendit vers l’onde souterraine Et lorsqu’il eut donné son obole à Charon, Un sombre mendiant, l’œil fier comme Antisthène, D’un bras vengeur et fort saisit chaque aviron.
Montrant leurs seins pendants et leurs robes ouvertes, Des femmes se tordaient sous le noir firmament, Et, comme un grand troupeau de victimes offertes, Derrière lui traînaient un long mugissement.
Sganarelle en riant lui réclamait ses gages, Tandis que Don Luis avec un doigt tremblant Montrait à tous les morts errant sur les rivages Le fils audacieux qui railla son front blanc.
Frissonnant sous son deuil, la chaste et maigre Elvire, Près de l’époux perfide et qui fut son amant, Semblait lui réclamer un suprême sourire Où brillât la douceur de son premier serment.
Tout droit dans son armure, un grand homme de pierre Se tenait à la barre et coupait le flot noir ; Mais le calme héros, courbé sur sa rapière, Regardait le sillage et ne daignait rien voir.